Attention à une confusion fréquente, ce rapport ne préconisait pas de stocker un milliard de masques dans le stock national.
D’aucuns ont mis en avant qu’un rapport du professeur Jean-Paul Stahl de mai 2019 recommandait de disposer d’un milliard de masques. Ne pas conserver ce milliard revenait donc à ne plus suivre cette recommandation. En fait, cela ne concernait pas le stock stratégique géré par l’État.
Le nombre de masques correspondait à 20 millions de boîtes de 50, au cas où 30% de la population française serait touchée par la grippe. Cela faisait donc bien un total d’un milliard de masques. Mais le rapport précisait que « Le stock doit être positionné au plus près des utilisateurs, avec un processus de distribution simple et lisible dans la communauté. ».
Comme l’explique une ancienne ministre de la Santé « il ne considère pas qu’il faudrait un stock stratégique de 1 milliard : il souligne qu’il faut des stocks au plus près des besoins, près des malades et des officines. En fait, le rapport envisage plutôt la stratégie des Suisses, qui imposent à leur population d’avoir une boîte de masques à domicile. Il ne préconise pas que l’État se dote d’un stock stratégique centralisé de 1 milliard. »
Beaucoup ont fait la confusion en reprochant au gouvernement de n’avoir pas reconstitué le stock stratégique à la suite du rapport Stahl. Mais ce n’était pas ce que préconisait ce rapport.
Remarquons pourtant que ce rapport est aujourd’hui effectif : toutes les familles françaises disposent de leur stock de masques à la maison. Je ne suis pas sûr que le professeur Stahl aurait parié sur une mise en œuvre aussi rapide de sa proposition.