Il devient urgent d’arrêter d’écouter les défenseurs « des droits individuels » qui ont une vision aussi naïve que destructrice. À force d’ériger l’anonymat en exigence absolue, ils protègent ce qu’il y a de pire dans l’humanité.
L’anonymat sur Internet devrait être protégé comme le domicile privé, ni plus ni moins. La protection du domicile privé est absolue en droit français, au point qu’un propriétaire ne peut entrer dans son logement sans l’accord de son locataire. C’est une sacrée entaille au principe du droit de propriété. Mais, sur demande d’un juge d’instruction, la police peut y entrer par la force.
Il faudrait faire la même chose avec Internet. L’anonymat doit pouvoir être brisé par la police sur demande de la justice. Les gestionnaires de réseaux sociaux et de sites devraient être contraints à accéder aux demandes d’un juge. S’ils refusent, il faut les sanctionner. Inutile de menacer de fermer l’accès, ce serait punir ceux qui les utilisent de façon raisonnable. La justice doit pouvoir leur infliger des amendes à la hauteur des bénéfices publicitaires colossaux qu’ils réalisent. Je ne doute pas qu’ils trouveraient des solutions techniques pour éliminer beaucoup plus rapidement les propos haineux. Aujourd’hui, ils n’ont aucun intérêt à se montrer vertueux, un concurrent en profiterait pour louer le fait que lui «
protège » ses utilisateurs. Il y a un besoin urgent de faire évoluer la loi.
L’anonymat érigé en principe absolu a fait d’Internet le sanctuaire des harceleurs, des terroristes, des pédophiles, des trafiquants de drogue, des trafiquants d’armes, des trafiquants d’êtres humains et de toutes les formes de crimes. Ceux qui refusent qu’on l’écorne sont leurs complices et doivent être dénoncés comme tels. Le fait qu’ils se présentent sous la forme d’associations respectables, doit cesser de faire illusion. Le bilan de leur action est tout simplement épouvantable.