La déroute des antivaccins

COVID-19 - Des solutions, pas de polémiques - Daniel Farnier

Partir avec le soutien d’un Français sur deux et avoir réussi à n’en convaincre que moins d’un sur dix dans la durée est un échec rare.

Fin novembre 2020, un sondage donnait le résultat suivant : 59  % des Français n’ont pas l’intention de se «  faire vacciner lorsque cela deviendra possible ».

Début décembre  2020, un autre sondage donnait les chiffres suivants :
Selon un sondage publié ce mercredi, 52  % (+4 points en deux semaines) des Français déclarent qu’ils ne se feront pas vacciner contre le coronavirus, dont 30 % (+3) certainement pas et 22 % (+1) probablement pas.

Fin décembre 2020, un journal titrait : « 40 % seulement des Français prêts à se faire vacciner selon un sondage, le pire taux au monde ».

Autrement dit, au début de la campagne de vaccination, plus d’un Français sur deux refusait la vaccination, dont un « noyau dur » de 30 % déclarant qu’ils ne se feraient certainement pas vacciner. Un an après, ils sont moins de 10 % à ne pas avoir commencé à le faire.

Quel retournement !

Le gouvernement français n’a pas pour autant croulé sous les félicitations de ce qui était pourtant une réussite éclatante.
Il faut néanmoins souligner que le déferlement de propos hargneux s’est calmé. Il en est même qui ont commenté positivement ce résultat.

En France, quand ça va mal, c’est toujours la faute du gouvernement et quand ça va bien, ce n’est jamais grâce à lui. Cette règle sacrée vaut pour ce gouvernement comme pour tous ses prédécesseurs.

Mieux vaudrait s’attacher à comprendre comment le fiasco annoncé a pu se transformer en une indiscutable réussite, plutôt que d’alimenter un flot continu de critiques que l’avenir relativise et souvent dément.

Cela n’empêche pas de constater que c’est une sacrée déroute pour les antivaccins. Partir avec le soutien d’un Français sur deux et avoir réussi à n’en convaincre que moins d’un sur dix dans la durée est un échec rare. Comme quoi l’agitation, la désinformation et les menaces ne gagnent pas toujours. Les Français ont progressivement compris qu’il fallait bien plus craindre le virus que le vaccin.