Qui profite des vaccins ?

N’en déplaise à certains idéologues, Big Pharma n’est pas le principal bénéficiaire de la vaccination. Ce qu’on lui verse pour acheter les vaccins est colossalement inférieur au coût d’une épidémie non contrôlée.

Ce sont les populations qui sont les premières bénéficiaires, d’abord en protégeant leur santé, ce qui est l’essentiel, ensuite en protégeant leur portefeuille.

Comment évaluer le bénéfice d’avoir évité un passage à l’hôpital suivi d’éventuelles séquelles ou encore pire ?

On ne peut oublier le coût, encore inconnu, des Covid longs, ces malades qui devront se soigner pendant des mois et peut-être toute leur vie. Aujourd’hui, les vaccinés évitent les formes graves, coûteuses en hospitalisation, et les handicaps qui seraient allés avec.

Grâce à la vaccination, les confinements peuvent être allégés, voire devenir quasi inexistants pour la plus grande part de la population. Or, tout ce qui permet de limiter les restrictions de déplacements et de vie sociale diminue aussi les difficultés psychiques qu’elles entraînent, souvent durablement.

Le «  quoi qu’il en coûte » a certes évité le pire avec la cascade de faillites et de chômage que beaucoup avaient prédite. Mais le coût pour l’État est d’autant plus faible que les fermetures d’entreprises et le recours au temps partiel ont pu être limités grâce aux vaccins.

L’économie française n’aurait pas pu supporter une répétition des confinements stricts comme en mars 2020. N’oublions pas non plus que derrière les faillites d’entreprises, il y a la cohorte des drames humains.

Le coût des vaccins est totalement ridicule par rapport à celui d’une épidémie à répétition. Les alternatives aux vaccins sont beaucoup plus coûteuses, en l’absence de traitements pleinement efficaces. Une seule journée d’hospitalisation simple coûte environ 1 200 euros et, en soins intensifs, cela peut atteindre les 3 000 euros. Une dose de vaccin coûte 20  euros, soit moins de 50 euros en comptant la logistique.

C’est un énorme marché que perdent collectivement les laboratoires en ayant développé les vaccins. Imaginons tout ce qu’ils auraient pu gagner en mettant ne serait-ce que dix ans pour les mettre au point !

Pensez au sida pour lequel il n’y a pas de vaccin et à ses coûteux traitements administrés depuis des dizaines d’années.

Il est difficile de le chiffrer, mais on comprend vite que les coûts médicaux pour combattre l’épidémie auraient été bien plus vertigineux.

Il ne s’agit pas seulement de traiter les malades, il faut aussi essayer de les éviter avec les campagnes de tests. Selon les chiffres communiqués par le gouvernement fin septembre  2021, les campagnes de tests et celles de vaccination ont coûté de l’ordre de 6 milliards d’euros chacune. Les deux campagnes ont donc eu des coûts équivalents, mais personne ne parle de bénéfices « colossaux » pour les fournisseurs de tests.

Même si les vaccins ne sont malheureusement pas efficaces à 100 %, ils évitent les formes graves, ils diminuent les hospitalisations et réduisent les transmissions. C’est autant de marchés qui se trouvent
asséchés pour les laboratoires pharmaceutiques.

Les vaccins ne sont pas une bonne affaire pour l’industrie pharmaceutique en général. Seuls les quelques laboratoires qui ont réussi à créer les vaccins approuvés par les autorités médicales peuvent être gagnants. La vérité, c’est que, dans son ensemble, Big Pharma avait bien plus à gagner à soigner les malades du Covid-19 qu’à les éviter.

Est-ce si difficile de comprendre que la vaccination c’est moins de malades et que moins de malades, c’est moins de chiffres d’affaires pour les traiter ?