La pénurie est le résultat d’une conjonction de problèmes qui séparément auraient pu être surmontés, mais dont la survenue conjointe a été catastrophique :
- Un stock stratégique dans lequel les masques se sont détériorés au point de devenir massivement inutilisables ;
- Une doctrine mal appliquée, car mal communiquée, qui a fait que les établissements médicaux et médico-sociaux ne disposaient pas des stocks qu’ils auraient dû avoir ;
- L’arrêt brutal des importations en provenance de Chine ;
- Une consommation de masques qui s’envole jusqu’à être multipliée par 20.
L’optimiste dira qu’on n’a vraiment pas eu de chance et qu’un tel alignement de mauvaises planètes ne peut pas se reproduire. Le pessimiste, ou tout simplement le prudent, fera remarquer qu’on est passé très près du pire.
Qu’aurait-on fait si les 100 millions de masques reçus en 2019 pour le stock stratégique n’avaient pas été réceptionnés à temps ?
Qu’aurait-on fait si de nombreuses entreprises grandes et petites n’avaient pas constitué un stock en conformité avec la doctrine ?
Qu’aurait-on fait si l’arrêt des exportations chinoises avait duré plus longtemps ?
Qu’aurait-on fait si la contagiosité du virus avait nécessité un recours encore plus intensif aux masques FFP2 ?