Rechercher les cas contacts

COVID-19 - Des solutions, pas de polémiques - Daniel Farnier

Rechercher les contacts d’un malade du COVID nécessite des moyens considérables.

Lorsque cette mission a été confiée à l’Assurance maladie, au mois de mai [2020], nous avons formé 3  000 personnes, puis 6  000. Nous avons un peu revu notre organisation au mois de juin, période où l’épidémie était dans une période basse.

Nous avons réactivé notre organisation départementale dès la mi-juillet et elle ne cesse de monter en puissance de sorte que 10 000 personnes collaborent désormais au dispositif de tracing au sein des caisses primaires d’assurance maladie.

Ces personnes ont bénéficié du renfort de personnel en contrat à durée déterminée (CDD). Sur les plateformes, le personnel travaille sept jours sur sept, avec une autorisation réglementaire pour le travail du dimanche, qui se fait néanmoins sur la base du volontariat. Pour assurer la soutenabilité du dispositif dans la durée, nous faisons appel à du personnel en CDD pour compléter nos effectifs.

Nous pouvons désormais gérer près de 40 000 appels par jour, et nous nous préparons à augmenter la cadence, puisque chacun a bien compris que l’épidémie n’était pas encore à son pic.

Le délai moyen entre le moment où l’on a identifié une personne infectée par la covid et celui où l’on rappelle les cas contacts est de 1,7 jour pour un appel abouti, car il faut entre trois et quatre rappels pour réussir à joindre les personnes. Très peu refusent de répondre à nos questions ou d’être enregistrées en base, et très peu se montrent manifestement non coopératives. Nous estimons cette proportion autour de 3 %.

Le ministre de la Santé souligne que, malgré tous ces moyens déployés :

La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) observe, grâce aux traçages, que 80 % des personnes infectées n’ont pas été identifiées comme cas contacts.