Des masques pour la population

COVID-19 - Des solutions, pas de polémiques - Daniel Farnier

Durant l’épidémie, la question du port du masque en population générale a reçu plusieurs réponses successives de la part des médecins.

Au début, cela était considéré comme inutile en dehors de certaines situations particulières. Puis les médecins ont pris conscience de deux choses qui les ont fait changer d’avis.

La première, c’est la transmission par aérosols. En se tenant à au moins un mètre les uns des autres, on évite de recevoir les gouttelettes. Sauf à lécher ses chaussures, c’est efficace. Mais ce n’est pas suffisant lorsque le virus se déplace par aérosol, comme un nuage invisible. L’autre point, c’est le fait que le malade peut transmettre le virus durant plusieurs jours avant qu’il ne présente le moindre symptôme. Si l’on attend les symptômes pour faire porter le masque, c’est tout simplement trop tard pour éviter la contamination.

Un épidémiologiste l’explique (rapport sénatorial – page 849) :

Nous ignorions jusqu’au mois de mars qu’il pouvait être transmis par des personnes asymptomatiques. C’est aussi en raison de cet aspect que la doctrine sur le port du masque a évolué, puisqu’un des problèmes les plus importants aujourd’hui pour contenir cette épidémie réside dans le fait que jusqu’à trois jours avant l’apparition des symptômes, une personne peut transmettre le virus. Le port du masque, et c’est important de le rappeler, n’est donc pas l’affaire uniquement des malades.