Pas de masque en population générale

COVID-19 - Des solutions, pas de polémiques - Daniel Farnier

S’il y avait bien un point qui faisait consensus dans la communauté médicale avant le début de l’épidémie, c’est que le port du masque en population générale n’était pas à recommander.

Dans une analyse de la littérature, qui a nourri le rapport du HCSP en 2011, on peut lire les remarques suivantes [page 41] :

  • L’OMS recommande que le port du masque en routine dans les lieux publics soit possible, mais ne soit pas exigé ;
  • dans le plan américain (novembre 2005), l’usage du masque n’est pas recommandé dans les écoles ou sur les lieux de travail, car le bénéfice de porter un masque n’a pas été établi ;
  • dans le plan canadien (février  2004), il est rapporté que l’usage du masque n’apparaît ni utile ni pratique lorsque la transmission a atteint la communauté. Le manque de données d’efficacité est souligné.
  • Les plans anglais et belge ne proposent pas l’usage du masque par la population générale.

Ayons une pensée émue pour tous ces commentateurs, virologues improvisés, qui s’offusquaient qu’on ne fasse pas porter les masques à l’ensemble de la population en toutes circonstances dès le début de l’épidémie.

Pour eux, c’était une évidence et c’était la preuve de l’incompétence du gouvernement. Ils en concluaient que l’inutilité du port du masque en population générale n’était qu’une invention du gouvernement pour en cacher la pénurie.

Pourtant, quand on prend la peine d’écouter ce que disaient les scientifiques, on s’aperçoit que cela n’est pas si simple. Il ne suffit pas qu’il y ait une épidémie virale pour qu’on doive porter un masque séance tenante. Tout le monde pouvait s’en douter, car tous les ans l’épidémie de grippe frappe sans que nous ne portions de masque. Cela dépend des caractéristiques de chaque virus et ce n’était pas avec les informations transmises par la Chine que les médecins français pouvaient évaluer la situation.